Another person missing in the Channel // Une autre personne disparue dans la Manche

(en français plus bas)

UPDATE: The deceased body of an Iraqi man in his 40s was found wearing improvised flippers and flotation device at a wind farm off the coast of Zeebrugge (1,2). It is believed he is the same man for which this rescue attempt last week was launched.

A “swimmer” that a French judiciary source stated was “probably a migrant” is declared missing at sea in the Channel following the end of a four hour search on Sunday, August 18th. A Belgian sailor claims to have spotted the man in the water twelve miles N/NW of Dunkirk wearing an improvised lifebelt made out of empty plastic bottles, and improvised flippers. He claims to have made several unsuccessful rescue attempts before deciding to sail in to the port of Dunkirk to notify authorities. It is not clear why he did not immediately call or radio for help.

According to the French Coast Guard, by the time the rescue operation began it was 20:20, more than five hours since the swimmer had been spotted by the sailor. French and Belgian assets were deployed but the search was called off at 00:30. The man has probably lost his life in this desperate attempt to reach the UK mainland.

Despite a number of French news articles (1, 2) the event has not been widely reported in English news.

This tragic event happened not even two weeks after the disappearance of a young Iranian woman, who was crossing the Channel in a dinghy. Two other people who fell in to the water with her were rescued. Before that, on July 16th, a man was rescued by the French three miles off the coast of Calais with a flotation device and wearing flippers trying to swim to the UK.

If confirmed, these two people will be the first to lose their lives attempting to reach England since last Winter when increased security at Calais’ ferry and train terminals pushed people into the water to make their journeys. Unfortunately, they were not the first ever. In 2015, the bodies of Mouaz al-Balkhi and Shadi Omar Kataf’ from Syria were found on a beach in Norway and the Netherlands after their attempts to swim across the Channel.

Especially pig-headed Dover MP Charlie Elphicke has cynically instrumentalised the woman’s disappearance from the 10th to try and justify increased border militarisation and security infrastructure spending. But with the narrowest portion of the Dover Straits heavily surveilled and the Gendarmes patrolling the beaches people will just be forced to attempt longer and more dangerous crossings with and without boats. We are today reminded of the horrible consequences these border policies have.

France and the UK continue to refuse responsibility for their murderous border politics. Although they rely on the sea to do their dirty work, it is the states and politicians who are accountable for these deaths, missing people, and all the others.

Borders kill. Open the borders!

“We didn’t come here to die”

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MAJ 26.08.19: Le corps d’un homme irakien d’une quarantaine d’année, portant des palmes et une bouée de fortune, a été retrouvé dans un parc éolien au large de Zeebrugge, Belgique (en anglais ici et ). Il s’agit vraisemblablement de l’homme qui n’a pu être sauvé la semaine dernière.

Un « nageur », « probablement » un migrant selon une source judiciaire française, a été déclaré disparu en mer de la Manche ce dimanche 18 août après quatre heures de recherches. Un marin belge a repéré l’homme en détresse à une vingtaine de kilomètres nord/nord ouest au large de Dunkerque, équipé d’une bouée faite de bouteilles en pastique vides ainsi que de palmes de fortune. Il déclare avoir tenté plusieurs fois de lui porter secours, sans succès, avant de faire route jusqu’au port de Dunkerque, où il a donné l’alerte aux autorités. Les raisons pour lesquelles il n’a pas immédiatement appelé ou utilisé sa radio pour avertir les secours n’ont pas, à notre connaissance, été éclaircies.

Selon la préfecture maritime, l’opération de sauvetage a été mise en place à partir de 20h20, dès le lancement de l’alerte par le marin, soit plus de cinq heures après qu’il ait repéré le nageur. Les équipements français et belges sont déployés, mais les opérations de recherche sont arrêtées à 00h30. L’homme a probablement perdu la vie dans sa tentative désespérée d’atteindre le Royaume Uni.

Malgré un certain nombre d’articles parus dans les médias français (ici ou par exemple), l’événement n’a pas encore été rapporté par les journaux anglais.

Cet événement tragique survient à peine deux semaines après la disparition d’une jeune femme iranienne qui a tenté la traversée de la Manche sur une embarcation de fortune. Deux autres personnes tombées à l’eau avec elle ont pu être secourues. Auparavant, le 16 juillet, un homme a été récupéré par les garde-côtes français à cinq kilomètres au large de Calais, équipé d’une bouée et de palmes, voulant gagner l’Angleterre à la nage.

Si leurs décès viennent à être confirmés, ces deux personnes seront les deux premières connues à perdre la vie dans l’eau en tentant de rejoindre l’Angleterre depuis l’hiver dernier, quand la sécurisation toujours plus accrue des terminaux ferry et ferroviaires ont poussé de plus en plus de gens à envisager la traversée par la mer. Malheureusement, iels n’étaient pas les premier·e·s. En 2015, les corps de Mouaz al-Balkhi et de Shadi Omar Kataf’, Syriens, ont été retrouvés sur les côtes norvégiennes et hollandaises, longtemps après leur tentative désespérée de franchir la mer à la nage (en anglais ici).

Charlie Elphicke, député de Douvres particulièrement obtus, a cyniquement instrumentalisé la disparition de la jeune femme, dès le 10 août, pour légitimer la militarisation croissante de la frontière et les dépenses conséquentes en équipements de sécurité. Mais intensifier toujours plus la surveillance et les patrouilles de gendarmes sur la section la plus étroite de la Manche ne fera qu’obliger les personnes à tenter des traversées plus longues et plus dangereuses, avec ou sans bateau. Aujourd’hui est un rappel des conséquences tragiques qu’ont ces politiques frontalières.

La France et le Royaume Uni refusent toujours d’assumer leurs responsabilités dans ces politiques frontalières meurtrières. Bien qu’ils comptent sur la mer pour faire le sale boulot, ce sont bien les États et les politiciens qui sont responsables de ces morts et ces disparitions en mer, mais aussi de toutes les autres.

Les frontières tuent. Ouvrons les !

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