Against all deportations! // Contre toutes les expulsions!

When there are news about scheduled flights to Sudan or Eritrea, there are calls for mobilizations against these deportations. In the last two months, there have been these threats of  and deportations carried out from France to these countries.

But these are not isolated incidents. Everyday, people are deported from France, from Europe, and from other countries either on the route there or where people seek refuge (e.g. Jordan deporting to Sudan, Sudan deporting to Eritrea). For example, the deportation planes and boats leaving France are filled with people from all former French colonies (Mali, Tunisia, Vietnam, etc.), Albania, Romania, and others- people who are not eligible for asylum, whose countries are considered “safe.”  Many of these people have put their lives at risk to come to Europe – their reasons should not be subject to the divisions of good refugees/bad migrants.

There are people who routinely are deported “legally” under the Dublin agreement to other European countries – from which they are pushed out into further obscurity and danger. There are no humane deportations – deportations go against freedom of movement and settlement.
Where are the public outcries over these daily deportations? Through staying silent, we stay complicit.

Many things can work against the deportee, ranging from the person not receiving necessary information, the inability of overworked or unknowledgeable people from associations in deportation centres, careless translators, or bad timing. However, it is not these things that deport the person – it the governments which issue the orders, the police which carries them out, the system which enforces them.

If the system which creates borders and enforces them through violence — whether controls, arrests, deportations, routine beatings on the streets, wars — continues to be in place, we will always be reacting to individual (or group) deportations. This may at best prevent several individuals from being deported to countries where refoulment has been shown to endanger lives. This does not stop the deportation machine.

We denounce illegal deportations, deportations to countries at war, but not because of these conditions, but because we denounce ALL deportations!

Fight the companies profiting from this violence: airlines, security companies, detention centres, police, states. Fight the borders!
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Here are some groups that are fighting against detention and deportations (certainly there are more):

Detained Voices: https://detainedvoices.com/
Getting the Voice Out: http://www.gettingthevoiceout.org/
Global Detention Project? https://www.globaldetentionproject.org/
Unity Centre: http://unitycentreglasgow.org/

contre-deports-edited

FR:

Lorsqu’il y a des annonces de vols pour le Soudan ou l’Érythrée, il y a des appels à mobilistaions contre ces expulsions. Au cours des deux derniers mois, ont été mises à exécution plusieurs de ces menaces d’expulsions depuis la France vers ces pays.

Mais ce ne sont que des cas particuliers. Chaque jour, des personnes sont expulsées de France, d’Europe, et d’autres pays, que ce soit sur le chemin pour y venir ou là où elles cherchent refuge (par exemple, la Jordanie expulse vers le Soudan et le Soudan expulse vers l’Érythrée). Les avions et les bateaux utilisés pour les expulsions quittent la France pleins de personnes issues d’anciennes colonies françaises (Mali, Tunisie, Vietnam, etc.), et aussi de pays comme l’Albanie et la Roumanie. Ces personnes ne sont pas éligibles au droit d’asile, ces pays étant considérés comme “sûrs”. Beaucoup de ces personnes ont mis leur vie en danger pour venir en Europe. Leurs raisons ne devraient pas être soumises au tri entre bon-nes et mauvais-es migrant-es. Ces personnes sont expulsées quotidiennement et de manière routinière  – “légalement” selon les accords de Dublin, vers d’autres pays européens – d’où elles sont ensuite poussées vers davantage d’invisibilité et de danger.

Il n’y a pas d’expulsions humaines – les expulsions sont en contradiction avec la liberté de mouvement et d’installation. Mais où sont les protestations publiques contre ces expulsions quotidiennes ? En restant silencieux-es, nous restons complices.

Beaucoup de choses peuvent jouer contre les expulsé-es, allant du manque de l’information nécessaire, de l’incapacité des membres d’associations, débordé-es ou insuffisament formées, qui travaillent dans les centre de rétention, en passant par les traductions bâclées ou des délais inadaptés. Cependant, ce ne sont pas ces choses qui expulsent – ce sont le gouvernement qui donne les ordres, la police qui les met en œuvre, et le système qui les justifie et les rend possible.

Si le système qui crée les frontières et les fait respecter par la violence – que ce soient les contrôles, les arrestations, les expulsions, les brutalités quotidiennes dans la rue, les guerres – continue à exister, nous devrons toujours réagir à des expulsions individuelles ou collectives. Nous pourrons au mieux empêcher que quelques individu-es soient expulsé-es dans des pays où il a été montré qu’ils et elles risquaient leurs vies. Mais ça ne stoppera pas la machine à expulser.

Nous dénonçons les expulsions illégales, les expulsions dans les pays en guerre, mais pas parce qu’elles sont illégales ou que les pays sont en guerre, mais parce que nous dénonçons TOUTES les expulsions !

Luttons contre les entreprises qui profitent de cette violence : compagnies d’aviation, entreprises de sécurité, centres de rétention et d’expulsion, police, États. Luttons contre les frontières !


Voici quelques groupes qui luttent contre les centres de rétention et d’expulsion (il y en a davantage bien sûr) :

Detained Voices: https://detainedvoices.com/
Getting the Voice Out: http://www.gettingthevoiceout.org/
Global Detention Project? https://www.globaldetentionproject.org/
Unity Centre: http://unitycentreglasgow.org/