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Two Accounts of Syrian Evictions 21-09-2015
‘Yesterday the police of France came to our small camp. We’re all Syrian, about 250 people. They forced us out of the camp. We did not leave by our freedom. We were forcibly moved in front of the harbor. Here we protested. We shouted ‘Go Syria!’ because in this moment we did not want to be here. They made us feel like animals. They sprayed tear gas at us. One person had an asthma attack and another person was beaten. When we were moved to the jungle we lost everything. All of our clothes and tents, the police didn’t allow us to take anything. Two people lost their passports.’
Udai
‘Before we live in the center of Calais. But the people in Calais don’t like this. The police don’t like this. The police came yesterday morning and they take us here to the jungle. They sprayed gas at us. You feel like your eyes are on fire. We come here to the jungle. I feel at this moment that Syria is better than here. I would choose Syria over the jungle. This is not life here in the jungle. People will fall sick here. This is not life’.
Ali
Deux récits des expulsions des syriens du 21 septembre 2015.
Hier la police française est venue à notre petit camp. Nous sommes tous syriens, environ 250 personnes. Ils nous ont sorti de force hors du camp. Nous ne sommes pas partis par choix. Nous avons été emmenés de force en face du port. Ici nous avons protesté. Nous avons crié « Go Syria ! » parce qu’à ce moment nous ne voulions pas être ici. Ils nous ont traité comme des animaux. Ils nous ont aspergé de gaz lacrymogène. Une personne a eu une crise d’asthme et une autre a été frappée. Lorsque nous avons bougé vers la jungle nous avons tout perdu. Tous nos vêtements et nos tentes, la police ne nous a pas laissé récupérer quoi que ce soit. Deux personnes ont perdu leurs passeports.
Udai, 22 septembre 2015
Avant, nous vivions dans le centre-ville de Calais. Mais les gens de Calais n’aiment pas ça. La police n’aime pas ça. La police est venue hier matin et ils nous ont emmenés ici, dans la jungle. Ils nous ont aspergés de gaz lacrymogène. On a l’impression que nos yeux sont en feu. Nous sommes venus ici dans la jungle. J’ai le sentiment en ce moment que la Syrie c’est mieux qu’ici. Si je devais choisir, je préférerai la Syrie à la jungle. Il n’y a pas de vie possible ici dans la jungle. Ce n’est pas la vie.
Ali, 22 septembre 2015