Calais, barbed wire city / Calais, ville barbelée
More recently, a video circulating on social networks outraged more than one person. In the video, two people of colour are seen in a bus, forcibly removed from the bus by police officers.
In an article on this subject, the director of Calais Opale Bus, Daniel Roussel, has the merit of being clear and honest about the way things are going: “For the moment, we avoid taking migrants”.
It should be noted that the president of the SITAC is Philippe Mignonet, accessorily deputy mayor of Calais now, during the Republican period under Mayor Mme Bouchart. And that this specific episode is one of the many results, more or less spectacular, of the apartheid policy carried out by the municipality for years.
Similar episodes of racial profiling and discrimination have taken part at different times and in different context in Calais, sometimes being as official as asking for ID to go to the swimming pool , sometimes as informal practices taking place to deter people coming to Calais at all or to stay there.
Even if Calais has never been a top tourist destination except for the now largely defunct duty free trade, it seems that Calais business seem ready to blame migrants for the loss of trade but that trade is in fact as much being affected by the towns now widespread refusal to welcome migrants into their stores and bars. Businesses are being affected by the loss of spending power,nothing really do to do with migrants . Maybe potential tourists don’t want to stop off in a town now associated with the excessive police violence, and general meanness towards refugees as well as more or less excluding them from the town . Not excluding the fact that the fascist groups that attacks migrants are widely known about not just in Calais . As Calais is quickly gaining a reputation of being associated with the far right and a new kind of apartheid.
So migrants are blamed that passing trade in the town is said to have reduced, as well as being largely excluded from the town and confined in industrial areas at the outskirt of the city with a whole lots of association-provided parallel services than those available to citizens. And dare they not, claim their right to the city, to go to the Supermarket or take the bus! Newly arrived and want to have lunch, or access to shower? The message is clear: off to the jungles, you must go. Possibly by being invisble along the way, and walk.
Depuis février 2020, deux mois à peine après que les transports publics soient devenus gratuits dans la ville de Calais, des rapports ont commencé à arriver sur le fait que certains arrêts de bus étaient ignorés alors que des personnes se tenaient debout devant le panneau, faisant signe au conducteur.
Comme les personnes elles-mêmes l’ont rapporté, ainsi que les passagers déjà dans le bus, les individus se présentant comme “non blancs”, étaient considérés comme “non français” et donc ignoré·e·s par certain·e·s chauffeur·e·s de bus et ne pouvaient donc pas prendre le bus ou ont devaient attendre pendant des heures aux arrêts.
Un autre passager français a déclaré avoir remarqué plus d’une fois que lorsque seuls des migrant·e·s attendaient aux arrêts de bus, le chauffeur n’ouvrait que les portes arrière, permettant ainsi une nouvelle forme d’appartheid (les noirs à l’arrière, les blancs dans le reste du bus). Interrogé, il a répondu que c’était “pour des raisons de sécurité”, et parce que les autres passagers voulaient juste faire un tour tranquille.
Malheureusement, cela ne nous surprend pas.
Lorsque l’épidémie de Covid19 a éclaté, de nouvelles règles ont été imposées à ceux qui prennent les transports publics, comme des horaires différents, l’utilisation obligatoire de masques et le fait qu’un siège sur deux doit rester vide.
Cependant, comme on l’a vu ailleurs en France avec l’augmentation des abus de pouvoir de la police dans le contrôle des papiers et des “attestations” nécessaires pour se déplacer, cela signifiait aussi plus d’excuses pour les compagnies de bus pour dissimuler les discriminations dans l’accès aux transports publics.
Et cela ne s’est pas terminé avec la fin du confinement et des restrictions.
Des amis rapportent qu’on leur a demandé des papiers d’identité français, alors qu’ils s’approchaient d’un des arrêts de bus centraux, seuls, munis d’un masque facial et gardant leurs distances, et qu’on leur a refusé de monter dans le bus car ils n’étaient pas en mesure de leur fournir.
Attention aux touristes : vous avez besoin de papiers français pour prendre les bus gratuits !
Bien évidemment, les contrôleurs-euses n’ont pas approché les autres personnes attendant à l’arrêt de bus, ni les autres personnes non françaises mais blanches qui ont assisté·e·s à la scène.
Le racisme de la vieille école revient à la charge. Vous êtes un groupe de 5, 6 personnes blanches qui attendent le bus à un arrêt donné? Pas de problème.
Vous êtes 5, 6 personnes non blanches, qui prennent peut-être le bus à un arrêt proche de votre lieu de vie dans une zone industrielle à deux pas d’un quartier résidentiel. Vous n’avez peut-être rien en commun avec les autres personnes, l’une cherchant à se rendre à l’hôpital, l’autre vers le centre-ville, vous parlez des langues différentes : vous êtes un groupe de “migrants”. Le bus ne s’arrêtera pas pour vous.
Plus récemment, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a révolté plus d’une personne. Dans le vidéo on peut observer deux personnes de couleur, dans un bus, enlevées de force dudit bus par des policiers.
Dans un article à ce sujet, le directeur de Calais Opale Bus, Daniel Roussel, a le mérite d’être clair et honnête sur la façon dont les choses se passent : “ Pour l’instant, on évite de prendre les migrants”
Il est à noter que le président de la SITAC est Philippe Mignonet, accessoirement adjoint au maire de Calais à l’époque républicaine sous la Maire Mme Bouchart. Et que cet épisode spécifique est l’un des nombreux résultats, plus ou moins spectaculaires, de la politique d’apartheid menée par la municipalité depuis des années.
Des épisodes similaires de profilage racial et de discrimination ont eu lieu à différents moments et dans différents contextes à Calais, parfois de manière aussi officielle que demander une carte d’identité pour aller à la piscine, parfois de manière informelle, pour dissuader les gens de venir à Calais ou d’y rester.
Même si Calais n’a jamais été une destination touristique de premier plan, à l’exception du commerce duty-free (détaxé) aujourd’hui en déclin, les entreprises calaisiennes sont souvent enclines à blâmer les migrants pour la perte de leur commerce. Mais ce commerce est en fait tout autant affecté par le refus désormais généralisé des villes d’accueillir les migrants dans leurs magasins et leurs bars. Les entreprises sont touchées par la perte du pouvoir d’achat, qui n’a rien à voir avec les migrant·e·s.
Les touristes potentiels ne
veulent peut-être pas s’arrêter dans une ville désormais associée
à la violence policière excessive, à la méchanceté générale
envers les réfugiés et à leur exclusion plus ou moins grande de la
ville. Ce qui n’exclut pas le fait que les groupes fascistes qui s’en
prennent aux migrants ne sont pas seulement connus à Calais.
En effet, Calais a rapidement eu la réputation d’être associée à l’extrême droite et avec un nouveau type d’apartheid .
On reproche don aux migrant·e·s de réduire le commerce de passage à Calais, alors que ielles sont largement exclu·e·s de la ville et confiné·e·s dans des zones industrielles en périphérie de la ville, avec tout un tas de services associatifs parallèles à ceux offerts aux citoyen·ne·s. Et ils osent en plus revendiquer leur droit à la ville, à aller au Supermarché ou à prendre le bus !
Vous venez d’arriver et vous voulez déjeuner, ou avoir accès à une douche ? Le message est clair : c’est dans la jungle qu’il faut que tu aille. Et si possible, en étant invisible sur le chemin, et à pieds.