A Night of Collective Defiance/ Une nuit de défiance collective

gas attack actual

On the night of the 8th of November, some of the people living in the jungle managed to block the highway that runs alongside the jungle. Multiple lorries could be heard sounding thier horns, however by around 11pm, the police had completely stopped all trafic.

Despite this, large groups of people continued to move towards the front entrance of the jungle. This continued to happen even when it was plainly obvious that there was no UK bound trafic on the highway.

By midnight, as well as people on the highway, large crowds had gathered underneath the highway bridge, at the entrance to the jungle, and on both ramps leading on and off the motorway. Cries and chants of « No Jungle ! » could be heard. A group of people used stones to beat out a rhythm on the guard rail of the highway off-ramp. Several road signs were beaten off thier posts, starting with the Calais sign. People began to make fires, out of broken tents and discarded items of clothing and anything else that they could get hold of. Many of the bushes and vegetation on the side of the highway were set alight. Some people took construction tools to the fences blocking off parts of the motorway, cutting holes in places. Burning material was pushed together to form barricades. Large groups of people made continual attempts to access the highway and were repeatedly driven back by the heavy use of tear gas. The people taking part in this were from many different countries and parts of the jungle. Many people from the communities filmed and made video on thier phones.

A spokesman from the police trade union said that « almost 300 » gas grenade rounds had been fired. Gas was fired at first at the entrance of the jungle where people were gathering and onto the highway, but as the night continued police fired increasing amounts of gas deep into the jungle.

Although it was rendered less directly effective and powerful by the high wind speed, this did spread it around further. Once again, the Eritrean and Ethiopian section of the camp was heavily hit, being blanketed with gas several times. Gas grenades were also fired into some Afghan sections of the jungle far from any people who were protesting. The level of tear gas used was unprecedented. Hundreds of people were driven out of thier homes and living spaces by this indiscriminate use of chemical weaponary. The media coverage, almost unanimously quoting police trade union spokesmen, speak of 16 injured police officers. Nobody knows how many people who live in the jungle last night was injured, because nobody is counting. Nobody pays any attention to the fact that CS gas and pepper spray can cause miscarriage in pregnant women. Activists from CMS gave out remedies to lessen the affects of the gas, but there was not nearly enough. A heavy toll of respiratory problems, skin and eye irritation and psychological trauma was exacted that night. Once again the police attacked indiscriminately, harming thousands of people, most of whom only wanted to stay in their shelters, all of whom came to Europe seeking sanctuary. In Calais they find the opposite.


Dans la nuit du 8 novembre, des personnes vivant dans la jungle ont réussi à bloquer l’autoroute qui longe la jungle. On pouvait entendre plusieurs camions klaxonnant, mais vers 23 heures, la police a totalement arrêté le trafic sur l’autoroute.

Malgré cela, dans la jungle, de grands groupes de personnes ont continué à se déplacer vers l’entrée. Ce mouvement de foule a continué même quand il était manifestement évident qu’il n’y avait plus de trafic vers le Royaume-Uni sur l’autoroute.

À minuit, alors que les gens étaient toujours sur l’autoroute, des groupes s’étaient aussi rassemblés sous le pont de l’autoroute à l’entrée de la jungle, et sur les rampes d’accès et de sortie de l’autoroute. Des cris et des chants comme « No jungle ! » pouvaient être entendus. Un groupe a utilisé des pierres pour battre de rythme sur la rambarde. Plusieurs panneaux de signalisation ont été mis à terre, à commencer par celui indiquant Calais. Les gens ont commencé à allumer des feux, avec des tentes cassées, des vêtements jetés et tout ce qu’ils pouvaient se procurer. Beaucoup de buissons et végétation sur le côté de la route ont été incendiées. Certaines personnes ont démonté les glissières de sécurité de l’autoroute. Tous ces matériaux combustibles ont été rassemblés pour former des barricades. De grands groupes de personnes tentaient de rejoindre l’autoroute, mais ont été maintes fois repoussés par l’utilisation massive de gaz lacrymogènes. Les personnes qui étaient là venaient de nombreux pays et parties de la jungle différentes. Beaucoup de gens ont fait des vidéos avec leurs téléphones.

Un porte parole du syndicat de la police a déclaré que près de 300 grandes lacrymogènes avaient été tirées. Le gaz a d’abord été tiré vers l’entrée de la jungle et sur l’autoroute, mais au fil de la nuit la police a tiré des quantités croissantes de gaz au cœur même de la jungle.

Bien qu’il ai été rendu moins directement efficace et puissant par la vitesse du vent, le gaz s’est répandu tout autour. Une fois de plus, la zone des érythréens et des éthiopiens du camp a été fortement touchée, totalement sous les gaz à plusieurs reprises. Des grenades ont également été tirées dans des zones habitées par des afghans, loin de toutes les personnes qui protestaient. Le niveau de gaz lacrymogène utilisé a été sans précédents. Des centaines de personnes ont du quitter leurs maisons et les espaces de vie par cette utilisation de cette arme chimique. La couverture médiatique, citant quasi unanimement les portes-parole des syndicats de police, fait état de 16 policiers blessés. Personne ne sait combien de personnes vivant dans la jungle ont été blessés cette nuit là, parce que personne ne les as compté. Personne ne prête attention au fait que le gaz lacrymogène (gaz CS) peut provoquer une fausse couche. Des activistes ont donné des remèdes pour diminuer les effets des gaz, mais pas en nombre suffisant. Beaucoup de problèmes respiratoires, de brûlures de peau, d’irritations des yeux et de traumatismes psychologiques ont été constatés cette nuit. Une fois de plus, la police a attaqué « aveuglément », nuisant à des milliers de personnes, dont beaucoup étaient restés dans leurs abris, tous venus en Europe chercher asile. À Calais, ils trouvent le contraire.